Fabien Moine – Éditeur, auteur, réalisateur et formateur en santé naturelle

Fabien Moine

Rhumes, grippes, sinusites et mouchages hivernaux : crise de détoxination ou maladie ?

L’hiver est souvent synonyme de nez qui coule, de toux persistante et de fatigue généralisée. Mais ces désagréments ne seraient-ils pas en réalité des crises de détoxination bienvenues plutôt que de véritables maladies ?

Le rhume, un processus naturel de nettoyage

Un rhume ou une grippe ne sont pas nécessairement des agressions extérieures, mais bien des réponses naturelles de l’organisme à une accumulation de toxines. Une alimentation trop riche en aliments mucogènes – produits laitiers, farineux, féculents et tubercules riches en amidon – encrasse le corps. En réponse, le système nerveux autonome déclenche des processus d’élimination tels que la toux et l’écoulement nasal afin d’expulser ces substances indésirables.

Une approche opposée à l’allopathie

L’approche conventionnelle cherche à supprimer rapidement les symptômes à l’aide de médicaments tels que les antibiotiques, notamment en cas de sinusite ou de grippe. Or, ces traitements stoppent brutalement un processus d’élimination naturel et nécessaire, ajoutant ainsi une charge toxique supplémentaire à l’organisme. En inhibant ces réactions bienfaitrices, on augmente le niveau de toxémie, ce qui peut favoriser l’apparition de maladies plus graves à long terme.

En poussant la logique plus loin, interrompre artificiellement une pneumonie par des traitements agressifs pourrait conduire à une congestion bien plus problématique que la maladie elle-même.

Jusqu’où peut aller la détoxination ?

Toutefois, certaines précautions sont à prendre. Si une personne est trop faible – en raison d’une vitalité insuffisante ou d’une toxémie excessive – la crise de détoxination peut être trop difficile à supporter et mettre sa vie en danger. Cela concerne principalement les personnes très âgées ou immunodéprimées.

Pourquoi ces symptômes apparaissent-ils davantage en hiver ?

1. Une baisse de vitalité

Le manque de soleil et la longueur de l’hiver affectent notre niveau d’énergie. Nous ressentons cette diminution de force, ce qui rend le corps plus sensible aux crises de détoxination.

2. Les bienfaits du froid

Le froid provoque une vasoconstriction suivie d’une vasodilatation, améliorant la circulation sanguine et facilitant l’élimination des toxines. L’air frais, étant alcalin, contribue aussi à neutraliser les acides présents dans l’organisme.

3. Une alimentation plus riche et moins détoxifiante

En hiver, nous avons tendance à consommer moins de fruits et légumes crus, au profit d’aliments plus denses comme les céréales, les légumineuses et les produits laitiers. Ce changement alimentaire favorise l’accumulation de mucus et de toxines.

4. Moins d’activité physique

L’hiver nous pousse à rester davantage à l’intérieur, ce qui ralentit la circulation de la lymphe et favorise la stagnation des toxines.

5. Un environnement propice aux bactéries et virus

Les microbes jouent un rôle essentiel dans le processus de détoxination. Ils ne sont pas les ennemis que l’on imagine souvent, mais des acteurs facilitant l’élimination des déchets corporels.

Une cure préventive pour éviter la maladie

Il est intéressant de constater que certaines personnes qui « tombent malades chaque hiver » évitent les symptômes après avoir réalisé une cure détoxifiante, comme la célèbre cure de raisins à l’automne. Cette dernière, en monodiète, permet de drainer la lymphe et d’activer l’élimination cellulaire, réduisant ainsi la charge toxique et augmentant la vitalité.

De fait, ceux qui ne développent pas de symptômes hivernaux sont simplement ceux qui n’en ont pas besoin. À l’inverse, une personne souffrant régulièrement de gastro-entérite peut être en réalité en train d’expulser des toxines intestinales. Le virus, dans ce cas, est un allié de son processus d’élimination.

Que faire en cas de symptômes ?

Plutôt que de forcer le corps à « prendre des forces » avec une alimentation excessive, il est préférable d’adopter une approche plus douce :

  • Opter pour une diète légère afin de ne pas surcharger l’organisme.
  • Stimuler les reins et le système lymphatique avec des plantes et des aliments astringents tels que la bardane, le chiendent, le sureau, l’aubier de tilleul et les fruits aqueux comme les agrumes.
  • Éviter les antibiotiques, qui sont souvent plus nocifs que le rhume lui-même.

Une responsabilisation individuelle

L’entretien de notre santé passe par une alimentation adaptée et des cures régulières de détoxination. Plutôt que de considérer les maladies hivernales comme une fatalité, il convient de les voir comme une opportunité de purification naturelle du corps.

En prenant soin de son alimentation et de son mode de vie tout au long de l’année, on peut réduire considérablement la nécessité de ces crises d’élimination, et ainsi traverser l’hiver en pleine vitalité.

Laisser un commentaire